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Posted Nov 22, 2022, 4:55 PM
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Quelques articles du Droit:
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Originally Posted by J.OT13
21 novembre 2022 18h15
Élargissement de la 50: le MTQ garde le cap sur la fin 2023
DANIEL LEBLANC
Le Droit
Dynamitage de 250 000 mètres cubes de roc, construction d'un pont d'étagement enjambant la route 309, aménagement de la fondation de la chaussée sur deux kilomètres: le chantier d'élargissement d'une portion de 9,7 kilomètres de l'autoroute 50 entre Gatineau et L'Ange-Gardien progresse à bon rythme.
Pour l'heure, malgré un léger retard anticipé car la suspension temporaire des travaux jusqu'au printemps en raison du temps froid arrivera plus tôt que prévu en décembre, tout indique que l'échéancier visant une ouverture aux automobilistes à l'automne 2023 sera respecté.
En marge d'une visite pour les médias du plus gros chantier routier de la région organisée lundi en compagnie de quatre élus provinciaux de la région, le ministère des Transports et de la Mobilité durable (MTQ) a fait le point sur l'avancement du projet de près de 100 millions de dollars depuis son amorce à la fin de l'hiver dernier.
Une deuxième chaussée est construite au nord de l'actuelle, rappelons-le, afin qu'il n'y ait plus de voies contiguës sur le tronçon situé entre le chemin Findlay, dans le secteur Buckingham, et trois kilomètres à l'est du chemin Doherty, à L'Ange-Gardien.
Jusqu'ici, la nouvelle structure enjambant la route 309 a été construite puis aménagée à la sortie 174; la fondation de la chaussée a été aménagée sur une distance de plus de deux kilomètres, sans compter l'asphaltage d'une partie de celle-ci; plusieurs ponceaux ont été érigés, prolongés ou réparés; et, chose qui est assez frappante à l'œil nu, le dynamitage de près des deux-tiers (65%) des 365 000 mètres cubes de roc à retirer en bordure de l'autoroute est complété.
Une soixantaine de travailleurs s'activent sur ce chantier majeur qui se déroule alors que la circulation aux abords ne prend aucune pause, le débit journalier moyen annuel variant entre 12 600 et 18 100 véhicules sur ce tronçon.
Sylvain Sabourin, ingénieur et chargé d’activités responsable du projet d’élargissement, affirme que tout se déroule bien mais qu'il est complexe d'évaluer le pourcentage d'avancement global des travaux.
«Ça devient un peu difficile car c'est quand même étalé sur la pleine longueur (du tronçon), il y a des endroits où on est quand même bien avancé, l'enrobé (de chaussée) est fait sur le côté est, alors que du coté ouest présentement on est plus sur les travaux de terrassement au niveau de l'argile», indique-t-il.
Autre donnée frappante: 80 000 mètres cubes de polystyrène seront utilisés par le MTQ pour effectuer le remblai léger en dessous de la chaussée, aux endroits où la capacité portante des sols n'est pas jugée adéquate. Empilés, ces immenses blocs blancs entassés en bordure du chantier sont d'une hauteur équivalente à un édifice de dix étages.
Le ministre responsable de l'Outaouais, Mathieu Lacombe, s'est dit satisfait et confiant pour le calendrier établi en voyant les travaux de ses propres yeux.
«C'est toujours surprenant. On le voit comme tous les citoyens quand on emprunte l'autoroute, mais d'être ici et de se sentir aussi petit à côté de cette machinerie-là – on est littéralement sur le viaduc – c'est assez spécial. En même temps, je trouve ça intéressant, on voit tout ce que ça demande comme préparation», a-t-il lancé.
Au sujet du petit retard possible évoqué, ce n'est à son avis rien de «dramatique ou alarmant» compte tenu de l'ampleur d'un tel projet, rappelant qu'une grève des ingénieurs a paralysé les travaux durant une courte période au printemps dernier.
Travaux à venir
D'ici l'achèvement des travaux dans un an, un échéancier «qui demeure réaliste» aux dires du directeur régional du MTQ François Asselin, la coupe du roc, l'avancement de la structure de la chaussée avec enrobé, l'aménagement des talus et le terrassement sont au nombre des étapes à compléter.
L'été prochain, il y aura transfert temporaire des voies de circulation à contresens sur la nouvelle chaussée au nord, le temps que des travaux sur la chaussée actuelle soient effectués, par exemple du pavage et le retrait de la glissière flexible à haute tension, installée en juillet 2020.
Jugeant qu'il était «primordial d'agir», le ministre Lacombe rappelle d'ailleurs que les raisons de l'élargissement de cette portion de la 50 ne sont plus à justifier, principalement en raison des multiples accidents mortels ou graves qui y sont survenus.
«Vous vous rappelez, il y a des gens qui riaient de nous au départ. On a sauvé des vies avec cette glissière-là grâce à (l'équipe) d'ingénierie du ministère, qui d'ailleurs en Outaouais s'est vue reconnaître d'avoir eu cette idée-là, d'avoir innové. Mais après, évidemment, la solution permanente c'est d'élargir, d'avoir quatre voies séparées comme n'importe quelle grande autoroute», a-t-il dit.
Aussi efficace soit-elle, la glissière de sécurité ne sera par contre pas réinstallée ailleurs sur le réseau dans la région, selon le plan actuel.
«Elle va pouvoir être utilisée, techniquement, on ne la met pas aux poubelles. [...] En ce moment, ce qu'on nous dit, c'est qu'il n'est pas prévu de l'utiliser en Outaouais car il n'y a pas d'endroit où on peut l'utiliser de la même façon, où on aurait le même besoin. Par contre, c'est un équipement qui appartient aussi aux Québécois, pas juste aux gens de l'Outaouais, donc elle pourrait très bien être (ré-) utilisée ailleurs. On me dit qu'il y a des discussions», affirme l'élu.
Rappelons qu'en mars dernier, Québec a dévoilé son plan de match pour l'élargissement complet sur les 96 kilomètres restants où on ne retrouve actuellement que deux voies contiguës entre Gatineau et Mirabel. Sept phases seront réalisées d'ici 2032. L’appel d’offres pour la réalisation d’un premier lot de travaux à Mirabel a été lancé il y a deux semaines.
https://www.ledroit.com/2022/11/21/e...10c048f9b0ce28
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Originally Posted by J.OT13
Démolitions à la chaîne pour un quadrilatère «à haute visibilité» au centre-ville de Gatineau
MATHIEU BÉLANGER
Le Droit, 21 novembre 2022
PLes pics des démolisseurs ne sont pas sur le point d’être remisés dans le centre-ville de Gatineau. Plusieurs autres maisons allumettes typiques de l’Île-de-Hull sont dans la mire d’un promoteur immobilier montréalais dont le projet «Îlot de la Caserne» de 298 logements est appelé à complètement redéfinir le paysage du centre-ville.
La firme Oktodev demande l’autorisation de démolir les maisons situées au 206 et 218, boulevard Maisonneuve, et au 223, 231, 233 et 235-237, rue Champlain. La cause sera entendue au comité sur les demandes de démolition (CDD) mardi, en fin de journée. Le conseil local du patrimoine (CLP) s’y sera penché la veille. Le service de l’urbanisme et du développement durable (SUDD) de la Ville de Gatineau recommande la démolition des six maisons afin de procéder à une complète restructuration urbaine de l’îlot délimité par les boulevards Maisonneuve et Allumettière, ainsi que les rues Champlain et Saint-Étienne.
«Les immeubles font partie d’un milieu urbain fragmenté qui a subi les impacts du redéveloppement des boulevards Maisonneuve et Allumettières, précise le SUDD dans sa recommandation remise au CDD. Le cadre bâti de l’îlot a été altéré, voire démoli au fil des ans. La majorité des lots de l’ensemble sont vacants. L’espace construit ne compte plus que 50% de l’îlot.»
Ces demandes de démolition s’ajoutent aux cinq autres faites récemment par Construction LaVérendry, dont celle de l’authentique maison allumette du 207, Notre-Dame-de-l’Île, située à un jet de pierre de là. Le projet Ludger-Genest de 34 logements, refusé dans la controverse par une majorité du conseil il y a quelques semaines, aurait aussi nécessité quelques démolitions de maisons. Cela représente plus d’une douzaine de demandes de démolition dans le même quadrilatère, uniquement
Le service de l’urbanisme et du développement durable de la Ville de Gatineau recommande la démolition des six maisons de l’îlot délimité par les boulevards Maisonneuve et Allumettière, ainsi que les rues Champlain et Saint-Étienne.
- LE DROIT, SIMON SÉGUIN-BERTRAND
Dix étages
Le SUDD estime que le projet de remplacement proposé par Oktodev offrira une plus-value en raison du nouvel encadrement urbain qu’il offrira et de la mise en valeur de l’ancienne Caserne #3, un bâtiment cité patrimonial par l’ancienne Ville de Hull en 1991. L’immeuble a été dessiné en 1911 par l’architecte Charles Brodeur à qui on doit notamment plusieurs bâtiments religieux au Québec, ainsi que l’immeuble principal du Collège Saint-Alexandre.
Le projet immobilier s’élèvera sur dix étages en bordure des deux boulevards et sera limité à six étages sur la rue Champlain. La moitié des quelque 300 logements locatifs n’auront qu’une chambre. Une vingtaine de logements compteront jusqu’à trois chambres. L’immeuble abritera des espaces commerciaux au rez-de-chaussée, une salle d’entraînement et une cour semi-privée qui intégrera l’ancienne caserne. Le projet tel que présenté est conforme au zonage et aux usages.
Le tout demeure sujet à l’approbation du conseil municipal.
Le projet immobilier proposé par Oktodev s’élèvera sur dix étages en bordure des deux boulevards et sera limité à six étages sur la rue Champlain.
- LE DROIT, SIMON SÉGUIN-BERTRAND
Prévu au PPU
La vision pour ce quadrilatère à très haute visibilité est enchâssée dans le Programme particulier d’urbanisme (PPU) du centre-ville depuis 2009. Le document y prévoit l’émergence de projets architecturaux de qualité, la construction de logements à forte densité et l’utilisation des nombreux terrains vacants comme outils de restructuration urbaine.
Centenaires, mais de faible valeur
Les six maisons visées par la demande de démolition sont toutes la propriété du promoteur. Elles sont encore habitées, comptent au total une douzaine de logements et sont pour la majorité inscrites à l’Inventaire du patrimoine bâti de la Ville de Gatineau depuis 2008. Elles datent du début des années 1900. La plus vieille, celle du 235-237, rue Champlain, a survécu au Grand feu de Hull, le 26 avril 1900. Elle date de 1885.
Les rapports d’inspection de chacun des bâtiments réalisés pour le compte de l’entrepreneur et que nous avons consultés arrivent tous à la même conclusion. Les maisons seraient en «mauvais état» et en «fin de vie utile». La valeur patrimoniale des immeubles est qualifiée de «moyen-faible». Le SUDD est du même avis. Les immeubles ont fait l’objet de nombreuses altérations au fil des décennies. Plusieurs interventions contemporaines sont irréversibles et minent leur valeur patrimoniale. Elles n’ont pas la valeur d’authenticité comparable à celle du 207, Notre-Dame-de-l’Île. Les rapports accordent toutefois une valeur patrimoniale au lotissement des maisons visées. Les divisions cadastrales sont demeurées presque inchangées depuis plus d’un siècle. Seul le passage des rails a disparu. Il en reste toutefois des traces. C’est aujourd’hui le Sentier de l’île qui traverse le Vieux-Hull.
À ce chapitre, la firme Oktodev prévoit incorporer des éléments représentatifs de cet ancien lotissement, un peu comme comme s’il s’agissait de traces du passé sur l’immeuble et dans l’aménagement paysager. De fait, le promoteur propose d’utiliser différents matériaux de revêtement pour rappeler la silhouette des anciennes maisons sur le nouvel édifice. Les éléments paysagers seront par ailleurs disposés de manière à rappeler le lotissement d’origine, étroit, caractéristique de l’Île-de-Hull et duquel est né le concept des maisons allumettes pendant l’industrialisation.
https://www.ledroit.com/2022/11/21/d...588f632ab50cb6
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Originally Posted by J.OT13
Îlot de la Caserne: Gatineau prête à vendre de gré à gré six terrains municipaux
MATHIEU BÉLANGER
Le Droit, 21 novembre 2022
Pour permettre à la firme immobilière Oktodev de réaliser son projet de 300 logements à l’angle des boulevards Maisonneuve et Allumettières, la Ville de Gatineau entend négocier de gré à gré avec le promoteur la vente de six de ses terrains situés dans le même quadrilatère.
Dans le cadre de la mise en oeuvre du Programme particulier d’urbanisme (PPU), en 2009, la Ville de Gatineau a acheté, au fil des ans, les terrains du 202, 204, 208 et 210, boulevard Maisonneuve, du 140, rue Saint-Étienne et du 221, rue Champlain. Il s’agit de terrains vacants. Le service de l’urbanisme et du développement durable (SUDD) précise que la vente en préparation avec Oktodev devra s’appuyer sur les dispositions de la Politique municipale PO-029 relative aux transactions immobilières qui permettent à la Ville d’être dispensée d’un appel d’offres public si le promoteur détient déjà 2/3 de la superficie dont il a besoin pour son projet.
Cette information précisée dans les documents remis au comité des démolitions en prévision de la séance de mardi prochain a attiré l’attention de Bill Clennett, résident du centre-ville bien connu pour son action sociale. On peut y lire que «la Ville a une entente préliminaire signée» avec le promoteur et que la vente se ferait au moment où le conseil adopterait le projet de reconstruction. Le calcul des superficies des lots démontre toutefois que le promoteur ne contrôle pas les deux tiers des terrains, mais bien 62,79%. Dans une communication écrite envoyée au service du greffe, il enjoint la Ville à ne pas vendre de gré à gré ces terrains dans ces conditions.
Dans une réponse écrite offerte en fin de journée, vendredi, la Ville de Gatineau confirme son intention de négocier de gré à gré avec le promoteur. «Les terrains qui appartiennent à la Ville dans ce quadrilatère ont été déclarés excédentaires par la municipalité et ont fait l’objet d’un avis public sous la rubrique vente de terrains excédentaires, publié en 2018, explique le service des communications. Comme ce processus n’a pas été concluant, une négociation de gré à gré s’est entamée.»
La Ville n’aborde toutefois pas l’obligation pour le promoteur de détenir 66% de la superficie nécessaire au projet pour permettre à la Ville de négocier de gré à gré, dans sa réponse au Droit. Le conseiller du quartier, Steve Moran, est d’avis que l’avertissement doit être pris au sérieux. «Ce n’est pas la première fois que M. Clennett prend l’administration en défaut, c’est correct, il fait bien de le faire maintenant, il faut que nos services prennent ça au sérieux avant que ça ne devienne un écueil plus tard, a-t-il lancé. On est encore tôt dans le processus, la vente des terrains n’est pas pour demain. Ça doit être régularisé. Je ne crois pas qu’on peut moyenner quand il est question de la loi.» Oktodev n’a pas donné suite aux demandes du Droit formulées dans le cadre de cet article.
Outil de négociation
Avec plus de 33% de la superficie du site dans son portefeuille immobilier, la Ville est dans une position enviable pour imposer quelques exigences, notamment en matière d’abordabilité, croit le conseiller du centre-ville. «C’est un argument de négociation pour la Ville qui dit vouloir plus de logements sociaux et abordables. Ce sera intéressant de voir comment on va jouer nos cartes.»
Le responsable des dossiers d’urbanisme à l’Association des résidents de l’Île-de-Hull (ARIH), Claude Royer, est du même avis. «La Ville a un vrai levier, elle doit absolument l’utiliser, dit-il. Il faut que la vente des terrains de la Ville permette quelque chose.» Le président de l’association, Daniel Cayley-Daoust, n’est pas convaincu par la transaction en préparation. «Si la Ville vend ces terrains dans un contexte de pénurie criante de terrains municipaux, dans le contexte où elle discute d’une stratégie d’acquisition de terrains [pour du logement social], est-ce que la Ville va négocier un prix suffisamment élevé pour acquérir des terrains équivalents sur l’Île-de-Hull?», demande-t-il, dans une lettre adressée au comité des démolitions.
Intégration abordable
Dans les documents sur le projet de reconstruction déposés par Oktodev, il est spécifié que le promoteur entend soumettre une demande au programme APH Sélect de la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL). Ce programme basé sur un système des pointages permet de profiter de primes réduites d’assurances prêt hypothécaires et de périodes d’amortissements plus longues en fonction du niveau d’engagement en matière d’abordabilité, d’accessibilité et de compatibilité climatique.
Par exemple, inclure 10% de logement dont les loyers sont équivalents à 30% du revenu médian permet de marquer 50 points. Plus le ratio est élevé, plus le promoteur amasse de points. Un calcul en fonction des récentes données de la RMR de Gatineau fixe le prix de ces 10% de logements «abordables» à près de 1300$ par mois.
Le conseiller Moran affirme vouloir aborder l’aspect de l’intégration du logement abordable avec les représentants du promoteur lors d’une rencontre prévue cette semaine. «Le promoteur exprime une volonté, c’est bienvenu, mais il reste encore beaucoup de détails à voir, dit-il. À quel point ces quelques logements seront-ils abordables.»
ledroit.com/2022/11/21/ilot-de-la-caserne-gatineau-prete-a-vendre-de-gre-a-gre-six-terrains-municipaux-14e0a77bc70665b548aeed449554930b
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