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Posted Dec 8, 2021, 2:32 PM
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Wondering if we could merge this thread with another:
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Anyway, article from Le Droit.
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Le visage du quartier Vanier se transforme
JEAN-FRANÇOIS DUGAS
Le Droit, 26 novembre
Le visage du quartier Vanier, à Ottawa, change petit à petit. Sa rue principale sera bientôt transformée. De nouveaux immeubles voient le jour.
Même le patron milliardaire de Shopify investit dans l’endroit. Longtemps considéré comme un quartier mal famé de la capitale nationale, le territoire de presque 3 km2 s’embourgeoise-t-il? Est-il voué à devenir le prochain Hintonburg ou Glebe d’Ottawa? À suivre. Mais une chose demeure certaine, une métamorphose est bien en cours.
«La perception de Vanier est fausse. Mais elle passe beaucoup par le chemin de Montréal», lance d’emblée le conseiller municipal de Rideau-Vanier, Mathieu Fleury.
C’est un secret de Polichinelle qu’une mauvaise réputation colle à cette artère principale depuis des lunes. Elle regorge de services de prêts sur salaire et d’encaissement de chèques. Encore aujourd’hui, le quartier détient l’une des plus fortes concentrations de ce type d’entreprise au pays. Pauvreté, criminalité, drogues, alcool et prostitution s’ajoutent aux défis quotidiens aussi. C’est la réalité du coin.
En 2019, la Ville d’Ottawa a entamé des travaux de réaménagement pour «construire une rue principale dynamique et accueillante» afin de «permettre aux résidents et aux commerçants de prospérer.»
Ce projet de quelque 70 millions doit venir à terme l’an prochain. A priori, les travaux visaient à effectuer une cure de rajeunissement aux infrastructures souterraines (remplacement de conduite d’eau principale et des égouts) et enfouir de nombreux fils électriques. On a voulu aussi construire une route à trois voies entre la promenade Vanier et le boulevard Saint-Laurent. Pistes cyclables, nouveaux meubles urbains, lampadaires, arbres, trottoirs et art public viendront s’ajouter dans le portrait aménager. Des investissements permettront d’embellir le parc riverain également.
«Pour moi, il est important de se munir de rues principales modernes qui reflètent mieux les caractéristiques de Vanier», dit M. Fleury.
Boom immobilier
Outre ces aménagements, des promoteurs immobiliers et des investisseurs s’activent pour changer le décor vaniérois.
Trois projets d’importance ont obtenu — ou auront bientôt — la bénédiction de la Ville d’Ottawa sur le chemin de Montréal. Du nombre, la Plaza Eastview, un centre commercial aux portes de Vanier, à la sortie du pont Cummings, presque vide aujourd’hui, sera rasé pour être remplacé par trois tours d’habitations de 22, 28 et 32 étages. Ce sont environ 1000 logements et des espaces commerciaux sur les étages inférieurs qui s’ajouteront aux coins du chemin de Montréal et de la rue North River. Un projet de quatre immeubles abritant 900 logis doit aussi voir le jour au cours des prochaines années au cœur de Vanier (voir au texte), là où un ancien motel s’était transformé en site d’injections clandestin, mais bien connu par les toxicomanes.
«L’ajout d’unités résidentielles s’avère bon pour la rue principale», croit M. Fleury.
Non loin de là, une ancienne école doit aussi faire place à un peu plus de 90 maisons de ville sur le site du 200, rue Baribeau prochainement.
«Si quelqu’un avait dit il y a cinq ans que des promoteurs immobiliers auraient investi dans de tels projets d’importance à Vanier, on l’aurait traité de fou. Ça nous démontre tout le chemin parcouru», fait valoir l’agent immobilier local John Gomes.
Même le patron d’une entreprise start-up locale, devenue un géant du commerce électronique, s’est laissé charmé par l’emplacement tout près du centre-ville.
«Il y a un running gag dans le quartier. On s’amuse à dire que même l’un des fondateurs de Shopify a une propriété avec un code postal de Vanier», se plaît M. Gomes.
Transformations résidentielles
Ce dernier est bien placé pour discuter de l’évolution du quartier. Il y réside depuis presque 10 ans. Vanier est aussi son port d’attache principal pour son travail chez Royal LePage.
Qui plus est, au printemps 2020, sa fiancée et lui ont aménagé un jumelé flambant neuf près de l’avenue Beechwood, là ou une ancienne maison «chancelante» avait été détruite.
«Vanier a son lot de structures mal construites et au fil des années, plusieurs annexes ‘Frankenstein’ ont été ajoutées à celles-ci. Toutefois, en raison de la grandeur des lots, il est possible d’y construire des bâtiments intercalaires. C’est ce que nous avons effectué. Nous avons mis une maison à terre qui comportait plusieurs défaillances structurales pour y construire deux jumelés de trois étages.»
Cette idée de maximiser l’espace pour y bâtir deux propriétés d’une valeur de plusieurs centaines de milliers de dollars en fait rêver plusieurs. Le retour sur leur investissement peut-être doublé.
De tels projets, souvent avec un appartement au sous-sol, ont tranquillement remplacé certaines vieilles maisons «ici et là» au cours des dernières années. Les sceptiques n’ont qu’à se balader dans les rues Granville et Longpré, par exemple, pour être convaincus de la métamorphose résidentielle.
«Nous voyons de plus en plus ce format-là, confirme à son tour la courtière locale affiliée à Remax, Natalie Belovic. C’est bon parce que ça permet à plus de gens d’habiter au centre-ville. Mais, il est vrai que les taux de location ou d’achats sont un peu plus chers.»
Besoins locatifs
Néanmoins, ajoute-t-elle, les promoteurs de gros projets immobiliers semblent conscients des besoins de la ville en matière de logements locatifs. La pénurie est réelle, surtout pour les gens avec des revenus limités, comme on retrouve beaucoup dans la partie sud du quartier.
«Cela améliorera l’offre sur le marché et donnera plus de choix aux consommateurs. D’après moi, les loyers baisseront un peu (en raison des nouveaux logements). Ce sera bien pour les gens à revenu plus limité qui veulent rester à Vanier.
La Ville d’Ottawa demeure menottée quant à l’ajout d’appartements dans l’offre résidentielle.
«À la municipalité, nous ne possédons aucun outil qui permet de prévenir ou forcer un type de bâtiment pour qu’il y ait une composante locative ou non», rappelle le conseiller Fleury.
Toutefois, Ottawa a pu mieux encadrer le «phénomène Airbnb», selon lequel un logis peut être loué par jour et non par mois pour des séjours temporaires.
«Cela a été un immense problème partout dans la ville, parce qu’un propriétaire encaissait plus de revenus avec son Airbnb qu’avec des locations mensuelles, indique Mme Belovic. Ça l’a enlevé beaucoup d’appartements du marché, mais heureusement la Ville a changé les règles.»
Désormais, un propriétaire peut louer leur logement à court terme seulement s’il s’agit d’un espace dans leur résidence principale. Il n’est plus question de permettre des «mini-hôtels» dans des quartiers résidentiels, a tranché Ottawa.
Est-ce que le quartier Vanier deviendra deviendra le nouveau Glebe, Westboro ou Hintonburg d’Ottawa?
LE DROIT, PATRICK WOODBURY
Prochain quartier recherché?
Et donc, le quartier deviendra le nouveau Glebe, Westboro ou Hintonburg d’Ottawa?
Pas nécessairement, soutient M. Fleury. Si Vanier a toutes les mêmes règles d’urbanisme que ces quartiers recherchés depuis la fusion municipale, en 2001, elle a tardé à suivre le pas, notamment en raison de sa réputation.
L’endroit se distingue aussi par son multiculturalisme. Vanier est, en quelque sorte, l’ONU de la capitale nationale.
«Le quartier est encore en transition et va être encore en transition pendant longtemps. Mais il sera toujours un quartier plus mixte que Westboro ou le Glebe», soutient Mme Belovic.
«Nous avons nos défis, mais Vanier est l’un des endroits où l’on en a le plus pour son argent en ville, enchaîne son collègue, M. Gomes. Nous avons beaucoup à offrir. Nous sommes près de tout. Le chat semble être sorti du sac. Les gens veulent vivre ici.»
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