21/12/2011 15h42 - Mise à jour 21/12/2011 18h52
RECORD D'ACHALANDAGE
La STM dresse son bilan de l'année 2011
Agence QMI
MONTRÉAL – Le record annuel d'achalandage de 400 millions de déplacements en métro et en autobus de la Société de transport de Montréal (STM) devrait être battu jeudi.
Selon la STM, ce record vieux de 64 ans sera battu lorsque le 398 349 774e déplacement de l'année sera effectué quelque part sur l'île de Montréal.
«Bien entendu, en termes de proportion, il y avait une plus grande utilisation des transports en commun puisque la population était plus petite, mais ça prouve qu'on va dans la bonne direction», a expliqué Michel Labrecque, président du conseil d'administration de la STM.
L'enrichissement collectif des Québécois et la motorisation des ménages montréalais, l'exode vers les banlieues et la construction des autoroutes expliquent le recul qu'a connu le transport en commun dans les décennies suivantes.
Une tendance
La STM a connu une hausse des déplacements effectués de plus de 10% au cours des cinq dernières années. Cette tendance s'est aussi reflétée par la chute de la part de l'automobile dans les transports sur l'île de Montréal, de l'ordre de 6% entre 2003 et 2008.
«Avec la croissance du prix de l'essence, la congestion routière et les hivers très enneigés, plusieurs ont décidé de laisser la voiture à la maison pour se déplacer», a souligné Michel Labrecque.
Le défi de la STM est maintenant d'augmenter son offre pour répondre à la hausse de clientèle. «Nous avons atteint un plateau», a dit M. Labrecque.
Afin de répondre à la demande croissante des usagers qui utilisent le transport en commun, la STM a procédé en 2011 à une réorganisation de ses ressources puisqu'elle ne dispose pas davantage d'autobus, ni de nouvelle voiture de métro qui seront en fonction en 2014.
Dès l'an prochain, elle ajoutera progressivement 100 km de voies réservées et 32 nouveaux autobus express dans l'ouest et sur des artères comme Sherbrooke et Jean-Talon.
Manque à gagner
La STM, qui célébrait son 150e anniversaire en 2011, affiche un manque à gagner de 10 millions $ en partie dû au développement du réseau et à l'entretien des stations de métro qui nécessitent des travaux importants.
«On a une hypothèque en quelque sorte et l'on doit la rembourser, a dit M. Labrecque. Dans les prochaines années, on doit trouver une source dédiée, indexée et récurrente de financement parce que d'ici 2020, on va avoir des difficultés; on ne bouclera pas notre budget. Cette année, c'est limite pour le boucler.»
Le gouvernement donne 150 millions $ annuellement à la STM, mais d'après son président, il faudrait que le gouvernement alloue une enveloppe de 200, voire 250 millions $.
http://fr.canoe.ca/infos/quebeccanad...21-154220.html