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Originally Posted by yarabundi
Vous regrettez cette époque-là puis en même temps (pas nécéssairement toi, AlainS) vous chiâlez après la génération des baby-boomers qui a vécu sa jeunesse à ce moment-là. Il n'y étaient pour rien les baby-boomers puisqu'ils étaient encore aux études (La première génération des fils et filles de familles ouvrières à pouvoir accéder à l'éducation supérieure). Ce sont les parents des baby-boomers qui leur ont concocté cette société-là. Maintenant, ce sont ces mêmes baby-boomers-là ( ainsi que la génération dite "X" ) qui ne sont pas capables de relancer de projets aussi fous et audacieux que ceux de leurs ainés !! Pourquoi ?
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Je reviens loin en arrière dans le thread je sais, je n'interviens pas souvent mais bon.
Dans les années 60, nous sortions de ce que certains appellent la Grande Noirceur, donc il y avait beaucoup d'énergie contenue qui se libérait en même temps dans toutes sortes de projets collectifs ou privés.
Il y avait aussi alors une cohésion sociale encore nouvelle à cette époque, causée par l'arrivée massive des baby boomers sur le marché du travail en même temps que l'arrivée encore assez récente à ce moment là de la télévision (SRC 1952 et TVA 1961-62 environ) qui avait soudé la société québécoise d'alors comme jamais.
Pensez à l'arrivée d'internet il déjà plus de dix ans, qui a fait éclater les dernières frontières, alliée à la multiplication des groupes d'intérêts et des lobbies. La société québécoise d'aujourd'hui, disparate éclatée et multiculturelle (du moins à Montréal), ne permet plus la cohésion qui a conduit au développement effréné qu'on a connu dans les années 60. Ce n'est plus possible, les conditions préalables ne sont plus là.
Le défi est de gérer la stagnation ou la décroissance sans que ca fasse trop de dégats dans nos acquis sociaux tout en maintenant une compétivité internationale acceptable, de tel sorte qu'un enrichissement minimal demeure encore possible pour pouvoir continuer à se payer une minimum acceptable de services sociaux. Et quand on dit acquis sociaux, il ne fait pas non plus tomber dans l'immobilisme éternel comme on semble devoir le faire, beaucoup de remises en question reste à faire (place du prviée, les PPP, pouvoir syndical, etc.). Ont a à peine effleuré le sujet ces dernières années, mais comme on est à la veille d'élections au Québec (2007 sûrement), le gouvernment en place ne fait pas trop de vagues avec cela, mais il faudra en reparler assez rapidement.
C'est là qu'on est rendus, c'est pas vendeur pour les politiciens, mais ils gérent ces défis en nous disant à mots couvert la plate vérité.