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Originally Posted by Acajack
Alors si on suit votre logique, comment se fait-il que les anglophones d’Ottawa ne se font jamais servir en français seulement dans leur ville? Les proportions des deux groupes sont environ les mêmes qu’à Montréal, sauf que c’est inversé (majorité francophone à Montréal, majorité anglophone à Ottawa).
En fait, dans la région métropolitaine d’Ottawa (qui comprend Gatineau au Québec et quelques municipalités franco-ontariennes), les francophones ont pas mal plus de poids (35 %) que les anglophones de la région de Montréal (17 %?).
Alors comment expliquer que les anglos d’Ottawa ne se font jamais envoyer paître avec des « j’parle pas anglais, stie », dans leur ville?
Et, si on revient à la question posée indirectement par Steve81, le fait que l’anglais soit si présent à Montréal comme « langue locale » qu’on impose « normalement » aux francophones comme vous dites, c’est-tu une bonne ou une mauvaise chose pour l’avenir de la langue de Molière dans le seul coin de ce continent où elle est encore le principal véhicule de communication?
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Ottawa, ce n'est pas Montréal. Point final. C'est une ville avec une histoire complètement différente que celle de Montréal. En fait, il arrive souvent à Los Angeles que les anglophones se font servis en espagnol. So what? On peut beau comparer Montréal avec plusieurs autres villes, ça ne sert à rien. Chaque ville est unique. Si les francophones ont du mal a s'imposer en français à Ottawa, ce n'a rien de faire avec Montréal.
C'est assez fatiguant quand les Québécois d'hors Montréal ne comprennenent pas que Montréal est distinct relativement au reste du Québec --- aussi distinct que le Québec au sein du Canada. Pourquoi la métropole doit-elle être subjuguée aux caprices des régions? Pourquoi devrait-on refaire Montréal à l'image de Chicoutimi? C'est une des rares villes bilingues du monde. C'est un atout.
Montréal n'est pas un champs de bataille entre les deux langues. C'est un concept nourri par ceux qui n'ont que du mépris pour la caractère distincte de cette ville, ceux qui veulent l'approprier pour leurs propres buts politiques. C'est pas mal agacant quand un gars de Gatineau ne voit ta ville comme un symbole et non pas la société dynamique et complexe qu'elle est.
En tout cas, enough with the rhetoric, on se tourne vers la réalité : il me semble très, très rare qu'un francophone n'arrive pas à être servi en français à Montréal. Peut-être au Quartier Chinois, mais les gens là-bas ne parlent pas vraiment anglais non plus. Peut-être dans un endroit ultra-anglophone comme l'ouest de NDG, mais je ne m'attends pas à être servi en anglais à UQÀM ou à Rosemont non plus. En fait, je n'a jamais recontré de ma vie une seule personne d'origine montréalaise qui ne parle pas français. Même au West Island, région la plus anglophone du Québec, mon ami d'origine chinoise a grandi en parlant que du français.
La notion que Montréal est une ville où le français est un déclin n'est aucunement fondé sur la réalité. C'est un mythe propagé par les nationalistes qui veulent stimuler la colère populiste parmi les gens qui ne connais pas vraiment Montréal. Le taux d'unilinguisme est trois fois plus élevé chez les francophones que les anglophones. Autrement dit, les anglophones parlent beaucoup plus souvent français que le contraire. Montréal est à peu près la seule place au monde où se trouve une aussi grande population anglophone qui est bilingue. Ça n'existe pas ailleurs. Alors pourquoi plaignez-vous?