Bachand a dit non à Maestro
9 mars 2007 - 21h01
Le Soleil
Gilbert Lavoie
Les problèmes financiers du voyagiste aérien Maestro sont apparus tellement rapidement que la compagnie a fait une demande d’aide au gouvernement du Québec, qui a refusé, dès la mi-février.
C’est ce qu’a révélé au Soleil le ministre du Développement économique, Raymond Bachand, qui compte maintenant faire pression sur Transat pour accroître le nombre de vols sur Québec.
M. Bachand a dit avoir été approché par Maestro et les représentants de la Chambre de commerce de Québec une semaine avant le déclenchement des élections, le 21 février. « Maestro était en difficulté financière, ils le savaient et pour Québec,
c’était important, a-t-il expliqué. Le bottomline, c’est que l’entreprise était sous-capitalisée au départ. Ce sont de bons gestionnaires, des gens sérieux, mais sous-capitalisés. » Le ministre a ajouté qu’il ne peut pas donner de subventions, surtout quand il s’agit d’un domaine qui n’est pas de la haute technologie comme Ubisoft. « Leur concurrence (Maestro), c’est du déplacement interne. Alors on a dit non, on n’intervient pas. On aurait peut-être été disposés à faire une garantie de prêt, mais il aurait fallu que les propriétaires aient été d’accord pour mettre plus d’argent. Ils auraient peut-être pu s’en tirer, mais regardez cette industrie-là sur 10 ans : il y en a toujours un nouveau qui apparaît, qui déstabilise le marché et qui fait faillite. »
Le ministre Bachand a émis l’opinion que Transat devrait être plus présent à Québec. « D’ailleurs, je vais appeler Jean-Marc Eustache, après les élections. Je vais lui dire : “Regarde Jean-Marc, peut-être que tu pourrais aider l’Aéroport de Québec et avoir plus de départs de Québec.” »
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