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Old Posted May 4, 2008, 12:35 AM
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Le viaduc Rockland sera démoli

Pour ceux qui ne le connaissent pas, ce viaduc assez imposant (considérablement plus long qu'un viaduc typique) se situe au coin des rues Beaumont et Rockland, à Outremont - à environ 2 coins de rues à l'Ouest de la station de métro Acadie. Il se trouve à l'extrémité Ouest du terrain de la gare de triage du CP, là où l'Université de Montréal voulait (veux toujours?) construire un tout nouveau campus pour sa faculté de médecine, et là où le gouv. du QC considérait constuire le CHUM. Sa raison d'être est qu'il permet à la rue Rockland de passer par-dessus la gare de triage.

Si, comme il est dit dans l'article, on fait avec ce viaduc le même genre de concept général qu'on a fait à l'échangeur Des Pins (moins de béton surélevé, plus de verdure et de visibilité), eh bien moi j'pense que ça sera très beau - une excellente idée pour favoriser davantage la liaison entre Outremont (un des quartiers les plus riches au Canada) et Parc-Extension (un des plus pauvres au Canada - peut-être même le plus pauvre). De plus, même si ce coin d'Outremont est déjà très beau, c'est toujours une bonne idée d'embellir les lieus - qu'ils soient déjà beaux ou non.


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Le samedi 03 mai 2008


Le viaduc Rockland sera démoli



En attendant la reconstruction, les travaux de sécurisation, qui doivent être terminés en juin, prolongeront la vie utile du viaduc Rockland de trois à cinq ans.
Photo Robert Skinner, Archives La Presse

Sara Champagne

La Presse

L’un des plus imposants viaducs de la région de Montréal sera démoli, a appris La Presse. Après avoir dégagé 1,8 million pour sécuriser le viaduc Rockland, qui enjambe la gare de triage d’Outremont, l’administration Tremblay a décidé d’aller de l’avant avec l’étude de divers scénarios de reconstruction complète.


Comme l’a déjà révélé La Presse en janvier dernier, le béton de la structure, construite il y a 40 ans, prend l’eau, est infiltré par le sel et n’a plus la force de résister aux cycles gel-dégel. Cet état lamentable rappelle l’une des principales causes de l’effondrement du viaduc de la Concorde, à Laval, en septembre 2006.

Dans un entretien avec La Presse, le responsable des infrastructures et de la voirie à la Ville, Sammy Forcillo, a expliqué que trois scénarios de «remplacement ou de réaménagement» seront étudiés par le consortium d’ingénierie-construction Axor/Géniplus, qui a déjà été mandaté. Ce processus s’échelonnera sur au moins deux ans, pour aboutir à d’imposants travaux vers 2010 ou 2011.

«On pourrait choisir de démolir pour construire un passage supérieur ou inférieur, comme celui qu’on trouve rue Saint-Christophe, près de la rue Laurier, a dit M. Forcillo. Il faudra étudier la plus-value de chaque option. Le réaménagement complet est aussi envisagé.»

Chose certaine, l’agglomération de Montréal entrevoit déjà des coûts d’entre 10 et 25 millions de dollars. Dans un document présenté au comité exécutif de Montréal et que La Presse a obtenu, on précise que l’étude d’avant-projet, évaluée à 2,9 millions, «s’inspirera de l’approche employée lors du projet de réaménagement de l’échangeur Parc-des Pins», qui a coûté 29,5 millions à ce jour.

À l’instar de l’échangeur du Parc-des Pins, en voie de devenir la fenêtre verte du mont Royal, l’administration municipale espère aboutir avec un viaduc flambant neuf conforme aux exigences de la Charte du piéton et du Plan de transport de Montréal. Les experts de Montréal, de concert avec ceux de Mont-Royal et d’Axor/Géniplus, incluront donc dans leurs études la possibilité d’aménager une piste cyclable et un trottoir du côté est de cette vieille structure, qui relie Mont-Royal à Outremont.

Qui plus est, Montréal souhaite que le nouveau viaduc tienne compte du projet immobilier de l’Université Montréal à la gare de triage d’Outremont, dont la première étape doit être la construction d’un campus des sciences. Lors des audiences publiques sur le projet, une étude de CIMA avait révélé que la nouvelle clientèle augmenterait la circulation de 50 à 85% en matinée, dans certaines rues, et de près de 90% en fin de journée. Des ingénieurs avaient jugé que le secteur du viaduc Rockland était particulièrement fragile.



Sécurité avant tout

En attendant la reconstruction, les travaux de sécurisation, qui doivent être terminés en juin, prolongeront la vie utile du viaduc de trois à cinq ans. Une étude a déjà révélé que la surface de béton à réparer s’étend sur 1800 mètres carrés au lieu de la première estimation de 375 mètres carrés. La Presse a par ailleurs appris, cette semaine, que les ancrages des garde-corps sont affaiblis et que les colonnes qui supportent le tout sont «délaminées et fissurées».

À la suite du premier constat de dégradation extrême, en janvier, la mairesse de Ville de Mont-Royal, Vera Danyluk, avait demandé à Montréal de fermer le viaduc. Montréal avait rétorqué que des analyses démontraient que la capacité portante était suffisante pour accueillir les quelque 25 000 véhicules, souvent des camions, qui y passent quotidiennement.

«Il est clair que le viaduc nécessite plus que le rapiéçage du tablier, estime Mme Danyluk. Quand on passe sous le viaduc pour aller au centre commercial Beaumont, on peut apercevoir des morceaux de béton déjà tombés et les colonnes qui ont été rapiécées. Durant tout l’hiver, quand je voyais des camions de neige passer l’un après l’autre, souvent avec double charge, je regardais le ciel pour qu’il n’y ait pas d’effondrement.»
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concordia salus
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